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Mattéo Ruberti : un champion qui rêve des JO

Dans le monde du sport, chaque parcours est unique et parfois, la force et la motivation émanent de défis personnels extraordinaires. C’est le cas de Mattéo Ruberti, un jeune triathlète qui a transformé son diagnostic d’autisme en une source de puissance et de détermination. Diagnostiqué autiste à l’âge de 8 ans, Mattéo a choisi le sport comme moyen de thérapie, lançant ainsi son incroyable voyage dans le monde du triathlon. Après avoir débuté sur le tandem avec son papa Frédéric Ruberti, Mattéo prend la direction du triathlon. En 2023, il remporte le titre national en Paratriathlon dans sa catégorie. Cela marque un tournant décisif dans sa carrière sportive. Depuis cette victoire, Mattéo ne cesse de soif de nouvelles victoires, mais son rêve ultime demeure la participation aux Jeux. Dans une interview exclusive, ce jeune athlète partage son parcours et ses rêves olympiques.

Athlète mais surtout triathlète !

Comment as-tu découvert ta passion pour le sport ? Quels ont été tes premiers défis et réalisations sportives ?

“Je l’ai découvert en pratiquant le tandem avec mon papa. Trois mois après avoir commencé le tandem, nous avons monté le Mont Ventoux, ça a été mon premier défi.”


Pourquoi avoir choisi le triathlon par rapport à un autre sport ?

“J’ai choisi le triathlon car j’aime bien les trois disciplines et j’aime aussi l’ambiance qu’il y a sur les épreuves.”


Quels ont été les moments marquants de ta carrière jusqu’à présent ?

“J’ai plusieurs moments marquants. Mon premier, c’est le marathon de Los Angeles à 16 ans. Le deuxième, c’est l’édition 2022 de la doyenne des courses : la SaintéLyon. Enfin, sans contestation possible, mon record sur marathon en 2h49 établi à Berlin en 2023 ainsi que mon titre de champion de France Paratriathlon 2023.”

L’autisme, une source de motivation supplémentaire

Comment l’autisme a-t-il influencé ton parcours sportif ?

“Au départ, c’était un handicap, mais maintenant c’est devenu une force car le fait d’être dans le même classement que les valides, me motive et me pousse à aller chercher le meilleur résultat pour montrer que je suis là. Pour moi, l’avantage réside dans le fait que mon autisme fait que la répétition ou la monotonie ne posent aucun problème. Je peux, par exemple, faire beaucoup de tapis de course ou de home trainer, du moment que j’ai réalisé mon  entraînement, je suis satisfait.”

As-tu surmonté des épreuves/défis face à l’autisme ? Est-ce-que ça t’a rendu plus fort ?

“Oui plusieurs ! Lorsque je faisais du trail, quand j’ai commencé, j’avais horreur de me salir. Terminer un trail sale, ou courir dans la boue, était un vrai défi. Pour le triathlon, le défis principal pour moi est de rester concentré sur mon effort pendant toute la durée de l’épreuve, ne jamais décrocher. J’ai eu aussi à gérer la foule, me sentir au milieu de milliers de personnes n’était pas facile à gérer pour moi au début.
Au niveau personnel, obtenir mon bac professionnel et mon permis de conduire font partie des défis face à l’autisme. Cela m’a rendu plus fort car maintenant j’ai plusieurs blocages qui ont sauté et je n’ai plus toutes ces peurs. Je suis beaucoup plus relâché au départ des compétitions. J’ai gagné en confiance, car cela m’a montré que je pouvais faire comme les autres et que mon autisme n’était plus un frein.”


En tant que papa, quel est votre rôle au quotidien dans le projet sportif de Mattéo ?

“Mon rôle est de gérer tout ce qui l’entoure et tout ce qui peut le faire progresser. Je suis là pour l’encadrer dans ses entraînements, Mattéo a, depuis cette année, un coach : Patrick Bringer. Il établit semaine après semaine les plans d’entraînement de Mattéo et moi je les explique à Mattéo à sa façon, avec ses mots, pour qu’il les comprenne. Je lui programme par exemple sa Polar Vantage V3 avant chaque sortie course à pied afin qu’il ait des repères et suive à la lettre les allures et les plages cardiaques. Je suis également là pour gérer les contacts avec ses différents partenaires, gérer les réseaux sociaux, l’accompagner sur ses entraînements natation, rouler avec lui pour les entraînements vélo à l’extérieur par mesure de sécurité et établir son plan de compétitions sur l’année. S’ajoute à ça, toute la préparation avant d’aller sur une compétition, sinon il en oublierait la moitié chaque dimanche. C’est un rôle de papa manager, papa poule, car je m’assure toujours qu’il soit dans les meilleures conditions et qu’il ne manque de rien. Pour que tout roule, il faut que rien ne le perturbe et qu’il n’ait plus qu’à se focaliser sur sa course.”


Quelle importance donnes-tu à ton entourage dans ton projet sportif ? Comment t’aident-ils à être plus fort et à repousser tes limites ?

“Mon papa est très important pour moi car je sais qu’il me connait bien et qu’il me comprend. Je sais que sans lui, je n’en serais pas là aujourd’hui. Il m’encourage et me soutient quelque soit la situation et me pousse toujours à aller de l’avant en me disant que j’en suis capable comme tout le monde. Et il cherche toujours le meilleur matériel qui peut m’aider à progresser et à gagner en autonomie. Il est à pratiquement tous mes entraînements et lorsque je ralentie sur certains exercices par exemple en course à pied, il est derrière pour m’encourager et me forcer à tenir jusqu’au bout. Sans lui je pense que je n’aurais jamais appris à me faire mal comme j’arrive à le faire maintenant.

Dans mon entourage, j’ai aussi mes grands-parents qui sont très importants pour moi car depuis mes débuts, ils sont toujours derrière moi pour me féliciter. Je vois qu’ils sont très fiers et c’est motivant pour moi, pour donner encore plus. Depuis cette année, j’ai aussi mon entraîneur Patrick Bringer qui est entré dans mon entourage et c’est très important dans mon projet sportif, pour avoir un suivi pointu et travailler mes points faibles. Il est à l’écoute de mes sensations et ajuste semaine après semaine mon programme pour que je sois le plus performant. C’est un entraînement difficile, mais si je veux aller encore plus loin, je dois passer par là.”

L’équipement Polar de Mattéo

Comment les Vertiy Sense et VV3 ont-ils amélioré l’expérience de Mattéo lors de ses compétitions ?

“Le Verity Sense est super car on ne le sent vraiment pas au bras et pour moi je trouve que c’est plus confortable en course à pied que la ceinture au ventre. En plus, je m’en sers également en natation, attaché à mes lunettes pour avoir une lecture précise de mes pulsations, lors de mes séances en piscine. La Vantage V3 couplée au Verity Sense ont beaucoup aidé Mattéo. Avec des données précises sur sa fréquence cardiaque et un gps performant, il peut se focaliser sur ces deux données pour tenir l’objectif programmé avant la séance. Pour le triathlon, la simplicité de fonctionnement de la montre permet à Mattéo de pouvoir rester focus sur ses données et c’est très important pour lui, puisqu’il a constamment besoin de repères et lorsque je ne suis pas avec lui en compétition, il ne peut compter que sur sa montre.”


Quelle(s) fonctionnalité(s) sont indispensables pour ton entraînement ? Qu’est-ce que tu préfères avec la Polar Vantage V3 ?

“Pour mon entraînement, ce qui est indispensable pour moi, est le fait de pouvoir programmer ma montre. Car une fois programmé, je n’ai plus besoin de réfléchir au temps, aux allures, aux nombres de répétitions de fractionnées, à mes zones cardiaques. Tout est enregistré et je n’ai plus qu’à suivre ce que ma montre me dit. J’aime bien aussi regarder sur ma montre la météo pour savoir s’il va pleuvoir ou pas.
Pour la Vantage V3, la visibilité des données est vraiment meilleure avec un cadran beaucoup plus grand et une luminosité excellente. Et lors de mes compétitions, en plein effort, c’est vraiment agréable. J’aime bien aussi vérifier la qualité de mon sommeil pour savoir si j’ai bien récupéré pendant la nuit. La lecture des notifications est très claire également.”


Un champion de France qui rêve des Jeux !

Quand tu remportes ce titre, quelles émotions ressens-tu ?

“Beaucoup de fierté et beaucoup de joie. Je me dis que j’ai fait un truc énorme et que j’ai beaucoup travaillé pour l’avoir. “


Quelle est la signification de ce titre de champion de France pour toi ?

“Pour moi cela signifie, qu’avec beaucoup de travail, on peut réussir. C’est une énorme récompense pour tous les efforts que j’ai fait pour en arriver jusque là. Une grande fierté et le début j’espère d’une grande carrière de triathlète.”


Ce titre a-t-il influencé ta carrière ?

“Oui bien sûr, depuis je me sens capable de faire encore plus et j’ai vraiment envie que ma catégorie soit reconnue au niveau international pour pouvoir faire des coupes du monde, des championnats du monde ou les Jeux Paralympiques. J’aimerais être reconnu comme un sportif professionnel sur les courtes et longues distances.”


En tant que papa, quelles émotions vous a procurées ce titre de champion de France ?

“Ça a juste été énorme, à vivre pour moi. Lorsqu’il a passé la ligne, c’est juste 21 ans qui ont défilé devant mes yeux. Je l’ai revu bébé, lorsqu’il ne parlait pas, qu’il ne se mélangeait pas aux autres, qu’il ne répondait à aucune question, à la période où il a fallu que je me batte pour qu’il ne parte pas en centre pour personne avec handicap mental, à la première fois où je l’ai assis sur un tandem et qu’il a pleuré, mais où je l’ai vu avec un grand sourire à notre retour pour me dire qu’il voulait repartir le lendemain, à la première fois où il m’a demandé de prendre un de mes vélos pour se lancer seul et abandonner le tandem. Tous ces souvenirs qui font qu’il en est arrivé là aujourd’hui. Il y a 10 ans en arrière, personne n’aurait misé un euro sur son histoire, alors difficile de retenir ces larmes lorsqu’il a revêtu le maillot bleu-blanc-rouge.”


Que souhaiterais-tu dire à une personne atteinte de troubles autistiques qui n’oserait pas se mettre au sport ?

“Vas y fonce, ça va forcément changer ta vie. Le sport te fera prendre confiance en toi, t’aidera à te sentir mieux, à te surpasser, à t’ouvrir aux autres. Et tu verras, on est comme tout le monde.”

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Les informations contenues dans les articles publiés sur le blog Polar ne peuvent en aucun cas remplacer les conseils personnalisés de professionnels de la santé. Veuillez consulter votre médecin avant de commencer tout nouveau programme de remise en forme.

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